(Associated Press) Pékin - Un tribunal chinois a tenu jeudi une audience d'appel pour un Canadien condamné à mort pour trafic de drogue dans une affaire qui a creusé le fossé diplomatique entre les deux pays.
Le tribunal de la province du Liaoning a déclaré que la peine de Robert Schellenberg serait annoncée à une date indéterminée.
Reconnu coupable d'avoir joué un rôle central dans une opération de contrebande de méthamphétamine, Robert Schellenberg a été condamné à 15 ans de prison en novembre. Il a été condamné à la peine capitale lors d'un nouveau procès, en janvier.
Cela s'est produit après l'arrestation, en décembre, de Meng Wanzhou, l'une des dirigeantes du géant chinois des télécommunications Huawei, en vertu d'un mandat d'extradition américain. Quelques jours plus tard, deux Canadiens - Michael Kovrig et Michael Spavor - ont été arrêtés en Chine en représailles apparentes.
Le premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé la condamnation de Robert Schellenberg en janvier et a accusé la Chine d'avoir « arbitrairement » appliqué la peine de mort.
Robert Schellenberg, arrêté en 2014, maintient son innocence.
Plus de 200 kilogrammes de méthamphétamine ont été saisis dans le cadre de l'affaire Schellenberg, a annoncé le tribunal. Le Canadien, âgé de 36 ans, a été qualifié de « délinquant principal » et a déclaré que les preuves présentées étaient « vraies et suffisantes ».
Les représentants de l'ambassade du Canada ont été informés et les droits de Robert Schellenberg ont été légalement protégés au cours de la procédure de jeudi, a ajouté le tribunal.
L'avocat de Robert Schellenberg, Zhang Dongshuo, a déclaré que le moment où le tribunal annoncerait une décision n'était pas encore clair.
L'audience d'appel a suivi la comparution de Mme Meng devant le tribunal mercredi à Vancouver.
Mme Meng est accusée d'avoir menti aux banques au sujet des relations de la société avec l'Iran, en violation des sanctions commerciales américaines. Son avocat, Scott Fenton, a fait valoir que les commentaires du président américain Donald Trump suggèrent que les arguments à son encontre sont motivés par des considérations politiques.
Washington a fait pression sur d'autres pays pour qu'ils limitent l'utilisation de la technologie de Huawei, avertissant qu'ils pourraient s'ouvrir à la surveillance et au vol d'informations.