Un tribunal égyptien a condamné lundi à la peine capitale 37 jihadistes, dont Hicham el-Achmawy, un ancien officier des forces spéciales ayant pris les armes contre les autorités, selon une source judiciaire.
Achmawy et les 36 autres accusés ont été condamnés "à mort par pendaison pour avoir pris part à 54 crimes", a précisé la même source.
Parmi ces crimes: une tentative d'assassinat en 2013 contre Mohamed Ibrahim, le ministre de l'Intérieur d'alors, le meurtre de policiers, et plusieurs attaques contre des installations de sécurité.
Les condamnés ont la possibilité d'interjeter appel.
Accusé d'avoir joué un rôle important dans les réseaux jihadistes transfrontaliers d'Afrique du Nord, Achmawy, qui avait quitté l'armée en 2012, a longtemps été l'un des hommes les plus recherchés d'Egypte.
Aujourd'hui âgé de 37 ans, le jihadiste avait été arrêté en octobre 2018 dans la Libye voisine, avant d'être remis en mai 2019 aux autorités égyptiennes par le maréchal libyen Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de ce pays.
En novembre dernier, un tribunal militaire l'avait déjà condamné à mort pour son implication dans une quinzaine de crimes dont une attaque contre un check-point à la frontière avec la Libye en 2014, au cours duquel 22 soldats avaient péri.
Devant ce même tribunal, Achmawy avait également été reconnu coupable d'avoir dirigé le groupe jihadiste Ansar beit al-Maqdes, dans la péninsule du Sinaï, dans l'est du pays, où sévit une insurrection qui s'est intensifiée après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Achmawy aurait quitté le Sinaï pour la Libye en 2013, avant qu'Ansar Beit al-Maqdes ne fasse allégeance en novembre 2014 au groupe jihadiste Etat islamique (EI), restant proche de l'organisation jihadiste rivale, El-Qaëda.