Viol collectif et meurtre d'une étudiante de 23 ans à Delhi: après plusieurs reports, la pendaison de quatre des six agresseurs est fixée au 20 mars
La justice indienne a fixé jeudi au 20 mars l'exécution, trois fois reportée, de quatre hommes condamnés à mort pour le viol collectif d'une étudiante dans un bus de Delhi, qui avait choqué le monde en 2012.
Un tribunal de la capitale a programmé au vendredi 20 mars, à 05H30, heure locale (23h00 HB), la pendaison de Mukesh Singh, Vinay Sharma, Pawan Gupta et Akshay Thakur dans la prison de Tihar, ont rapporté les médias indiens.
Initialement prévue pour le 22 janvier, cette exécution a été reportée trois fois, souvent à la dernière minute, car les condamnés disposaient encore de recours judiciaires.
Les quatre détenus, qui doivent être pendus ensemble, se relayaient depuis des semaines pour déposer à tour de rôle des recours tardifs et ainsi gagner du temps. Tous ont désormais vu leur demande de grâce présidentielle rejetée.
« Tant qu'ils ne sont pas pendus, le combat continuera », a déclaré la mère de leur victime à l'agence Press Trust of India.
Le viol collectif de Delhi du 16 décembre 2012, dont la victime âgée de 23 ans avait succombé à ses blessures, avait braqué une lumière crue sur le lourd silence autour des violences sexuelles en Inde, les carences de son système judiciaire en matière de lutte contre les viols et, au-delà, le traitement des femmes dans la société indienne.
L'affaire avait provoqué une onde de choc dans l'opinion publique et entraîné de gigantesques manifestations dans le pays. À la suite du drame, les autorités avaient durci la législation contre les violences sexuelles et prévu des procédures judiciaires accélérées.
Des six suspects arrêtés par les forces de l'ordre, le meneur présumé est mort en détention, officiellement d'un suicide. Un autre, encore mineur à l'époque, a bénéficié d'une peine réduite en raison de son âge et a été libéré au bout de trois ans.
L'Inde applique rarement la peine de mort, préférant commuer les peines capitales en prison à vie, et ne procède aux exécutions que dans de rares cas emblématiques.
La dernière pendaison en date dans le pays remonte à 2015.