L'Italie a exprimé mercredi sa "forte préoccupation" par la décision des autorités iraniennes d'exécuter un universitaire irano-suédois, Ahmadreza Djalali, et a appelé Téhéran "à renoncer à l'exécution de la condamnation".
La secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères, sur ordre du ministre Luigi Di Maio, a exprimé à l'ambassadeur d'Iran en Italie "la forte préoccupation du gouvernement et de l'opinion publique italiens à la suite de l'information sur la décision de procéder à l'exécution de la peine de mort en Iran" prononcée contre Ahmadreza Djalali, indique un communiqué officiel.
Rappelant "l'engagement de l'Italie en faveur d'un moratoire universel sur la peine de mort", Rome "fait appel aux autorités iraniennes afin qu'elles renoncent à l'exécution de la condamnation", selon la même source. M. Djalali, spécialiste en médecine d'urgence, a été arrêté au cours d'une visite en Iran en avril 2016.
Reconnu coupable par les autorités de Téhéran d'avoir transmis au Mossad (les renseignements extérieurs israéliens) des informations sur deux responsables du programme nucléaire iranien ayant permis leur assassinat entre 2010 et 2012, il a été condamné à mort.
La Suède, où M. Djalali avait travaillé, lui a accordé la nationalité suédoise en février 2018, mais l'Iran ne reconnaît pas la double nationalité.