Ce lundi 22 février, la 46ème session du Conseil des Droits de l'Homme a commencé à Genève et durera jusqu'au 23 mars. A cette occasion, la Vice-Première Ministre et Ministre des Affaires étrangères est intervenue lors du segment ministériel de cette session. Elle a présenté les priorités du gouvernement belge et quelques réflexions sur les défis actuels en matière de droits humains.
La promotion et la protection des droits humains constituent un socle de la politique étrangère belge. Elle se traduit notamment par l'engagement de la Belgique dans ce domaine sur le plan multilatéral. Notre pays vient de conclure un mandat de deux ans comme présidente du Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés. Les mandats régulièrement exercés par la Belgique au sein du Conseil des Droits de l'Homme, sur l'abolition universelle de la peine capitale par exemple, sont un autre exemple de cet engagement.
Pour la Belgique, le Conseil des Droits de l'Homme est avant tout un forum de dialogue et d'échanges francs, qui œuvre à la protection des droits humains et des libertés fondamentales de manière universelle, à travers toutes les régions et toutes les sociétés, quel que soit leur système politique.
Les résultats auxquels peut parvenir le Conseil dépendent des Etats qui en font partie et de leur participation à ses travaux. Dans son intervention, la Ministre rappelle que la conviction de la Belgique que ce n'est qu'en poursuivant le dialogue au sein de cette importante institution que nous parviendrons à tracer une voie commune pour améliorer la situation des droits humains. Ce dialogue se décline de différentes manières: un échange de bonnes pratiques, une coopération technique sur des sujets spécifiques, mais aussi, quand la situation le requiert, la condamnation de violations ou abus graves ou systématiques des droits humains.
Le Conseil des Droits de l'Homme dispose de divers outils pour mener sa tâche, notamment des mécanismes de monitoring qui permettent de se pencher sur des situations géographiques ou thématiques, connus sous le terme de « procédures spéciales ». Actuellement, il existe 11 mandats géographiques et 44 thématiques. Ces mécanismes constituent une plus-value pour les travaux du Conseil. Il est par conséquent primordial de faciliter la possibilité pour les rapporteurs spéciaux d'effectuer des visites sur place, ce que fait la Belgique de manière systématique et permanente, comme le souligne la Ministre.
A l'occasion de cette 46ème session, le Conseil sera amené à se pencher sur une série de situations géographiques et thématiques, comme la Biélorussie, l'Erythrée, l'Iran, le Mali, le Myanmar, le Sri Lanka, la Syrie ainsi que la peine de mort, la torture, la liberté de religion ou conviction, le racisme et les droits économiques, sociaux et culturels.