(Washington) Un ancien policier américain, condamné à la peine de mort pour avoir ordonné à un tueur à gages d'assassiner sa femme, a été exécuté mardi soir au Texas, selon les autorités pénitentiaires de l'État.
Robert Fratta, 65 ans, a reçu une injection létale dans le pénitencier de Huntsville, plus de 28 ans après la mort de son épouse Farah, abattue dans son garage en banlieue de Houston.
Selon des documents judiciaires, le couple vivait une procédure de divorce acrimonieuse, notamment concernant la garde de leurs trois enfants.
À plusieurs reprises, Robert Fratta avait « sollicité des amis et des connaissances pour qu'ils la tuent ou qu'ils recommandent quelqu'un susceptible de la tuer », selon ces documents.
Il avait finalement obtenu l'aide d'un homme inscrit dans son club de sport, qui avait ensuite recruté son voisin pour tuer Mme Fratta.
Selon les médias locaux, Robert Fratta lui aurait versé 1000 dollars.
En 1996, il avait été condamné à la peine de mort à l'issue d'un procès finalement annulé en 2007 pour vice de forme. La sentence avait toutefois été confirmée en 2009 lors d'un second procès.
À l'approche de son exécution, ses avocats ont multiplié, en vain, les recours auprès de la Cour suprême des États-Unis pour tenter de lui obtenir un sursis.
Robert Fratta et d'autres condamnés à mort ont également saisi la justice locale pour contester l'utilisation par le Texas de produits létaux au-delà de leur date de péremption. Pour eux, cela viole la Constitution américaine, qui interdit les punitions « cruelles ».
Le Texas utilise du pentobarbital, un médicament que les autorités pénitentiaires ont du mal à se procurer, car les laboratoires pharmaceutiques ne veulent pas être associés à la peine de mort.
Dans l'après-midi, une magistrate avait accédé à leur demande, interdisant aux autorités d'utiliser un produit létal « probablement périmé » et susceptible d'infliger « de graves douleurs ».
Sa décision avait été immédiatement bloquée par la cour pénale d'appel du Texas, et la Cour suprême de l'État avait refusé d'intervenir, autorisant de facto l'exécution à avoir lieu.
Robert Fratta est le second condamné à mort à être exécuté aux États-Unis en 2023.