L'Union européenne a dénoncé jeudi la condamnation à mort "inacceptable" d'un ressortissant Germano-Iranien détenu en Iran et a dénoncé la multiplication des arrestations de ressortissants européens dans ce pays pour "des motifs fallacieux".
"L'Union européenne (UE) condamne dans les termes les plus énergiques la condamnation à mort inacceptable de Jamshid Sharmahd, qui a la double nationalité germano-iranienne, détenu en Iran", a déclaré Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. "Le nombre croissant de citoyens de l'UE actuellement détenus par l'Iran pour des motifs fallacieux est très préoccupant", a-t-elle ajouté.
"L'accès consulaire doit être accordé" aux détenus européens, a insisté la porte-parole. "Nous sommes en contact étroit avec les autorités allemandes. Nous ferons tout notre possible pour plaider en faveur d'un contrôle judiciaire dans le plein respect des droits à une procédure régulière et du droit d'appel", a-t-elle assuré. "Nous rappelons une fois de plus la ferme opposition de l'UE à l'application de la peine capitale en toute circonstance. C'est un châtiment cruel et inhumain".
Jamshid Sharmahd, 67 ans, a été kidnappé et emmené de force en Iran, selon ses proches, pour son implication présumée dans un attentat en 2008 contre une mosquée à Chiraz, dans le sud de l'Iran, qui avait fait 14 morts. La République islamique retient au moins 17 détenteurs de passeports occidentaux, binationaux pour la plupart: cinq Français, un Belge, deux Allemands, un Britannique, quatre Américains, deux Autrichiens et deux Suédois.
Un sixième Français est détenu mais son identité et les circonstances de son arrestation n'ont jamais été rendues publiques.