C'est aujourd'hui la 21ème Journée européenne et mondiale contre la peine de mort. En ce jour, la ministre des Affaires étrangères et européennes Hadja Lahbib réaffirme que les efforts visant à abolir la peine de mort restent plus que jamais nécessaires. Selon le rapport annuel d'Amnesty International, 55 pays maintiennent toujours la peine de mort, parmi lesquels 20 pays procédaient encore à des exécutions en 2022. Amnesty International affirme, dans le même rapport, que le nombre d'exécutions a également augmenté de façon spectaculaire l'année dernière. En 2022, il y a eu 53 % d'exécutions de plus qu'en 2021. Ces chiffres sont cependant en réalité bien plus élevés. Tous les pays ne publient en effet pas d'informations sur l'application de la peine de mort. L'objectif de la Belgique et de l'Union européenne reste plus que jamais l'abolition complète et universelle de la peine de mort pour tous les crimes.
En effet, la peine de mort viole non seulement le droit à la vie, mais aussi d'autres droits humains, comme le droit de ne pas être soumis à la torture ou à d'autres formes de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. La Journée internationale contre la peine de mort contribue à sensibiliser l'opinion à ce sujet ainsi qu'à d'autres aspects relatifs aux droits humains liés à la peine de mort.
L'engagement belge en faveur de l'abolition de la peine de mort ne se limite cependant pas à une seule journée par an. Il s'agit d'un travail de longue haleine sur plusieurs fronts. Notre pays reste déterminé à maintenir la question de la peine de mort à l'ordre du jour du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, dont la Belgique est membre jusqu'en 2025. Par exemple, plus tôt cette année, la ministre des Affaires étrangères et européennes Hadja Lahbib a participé à une table ronde sur la peine de mort au Conseil des droits de l'Homme, où elle s'est prononcée au nom des 8 pays du groupe d'Etats (« core group ») contre la peine de mort en toutes circonstances, quel que soit le crime. Par ailleurs, début octobre, la Belgique a soumis au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU une résolution biennale dans laquelle elle appelle, avec les 7 autres pays du groupe d'Etats contre la peine de mort, à avoir le droit de demander une grâce ou une commutation de peine de mort, ainsi que le droit de la faire réviser par une juridiction d'appel. Le Conseil des droits de l'Homme votera cette résolution le 13 octobre. Un moment important pour souligner l'engagement mondial contre la peine de mort.
Cela ne suffit néanmoins pas pour la Belgique et l'Union européenne. C'est pourquoi notre pays attirera l'année prochaine l'attention du Conseil des droits de l'Homme sur le Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort.