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Un homme executé en Iran pour le meurtre d'un policier lors des manifestations de 2022

dépêche de presse du 24 janvier 2024 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Thèmes :
Mohammad Ghobadlou
L'Iran a exécuté mardi un homme condamné pour avoir tué un policier et en avoir blessé cinq autres lors des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini en 2022, a annoncé l'agence judiciaire Mizan Online.

« La peine de mort de Mohammad Ghobadlou a été appliquée ce matin après 487 jours de procédure légale », a indiqué l'agence. Les faits s'étaient déroulés durant les émeutes provoquées en septembre 2022 par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour un voile mal ajusté.

Sa mort a entraîné des mois de manifestations contre les dirigeants politiques et religieux iraniens, la jeune femme devenant le symbole de la lutte contre l'obligation du port du voile. La répression violente de ce mouvement a provoqué des centaines de morts et des milliers d'arrestations. Téhéran a accusé principalement les Etats-Unis, ennemi juré de l'Iran, d'être derrière ces protestations.

En février 2023, la Cour suprême iranienne avait accordé à Mohammad Ghobadlou une suspension de l'exécution et confié l'affaire à une autre juridiction afin de procéder à un examen de sa santé mentale, selon un rapport de l'agence de presse iranienne Mehr. Mardi, la Cour avait finalement approuvé l'application de la peine capitale la jugeant conforme à la loi islamique. Mohammad Ghobadlou est la huitième personne exécutée après avoir été condamnée pour meurtre ou violences à l'encontre des forces de sécurité lors de ces manifestations.

L'Iran est le pays qui procède au plus grand nombre d'exécutions par an, le plus souvent par pendaison, après la Chine, selon l'organisation de défense des droits humains Amnesty International.

La France a condamné mardi « avec la plus grande fermeté » l'exécution de Mohammad Ghobadlou, qui « s'ajoute aux nombreuses autres violations graves et inacceptables des droits et libertés fondamentales commises par les autorités iraniennes », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Paris « appelle les autorités iraniennes à cesser ces exécutions et à entendre les aspirations légitimes du peuple iranien », ajoute le Quai.

Cette condamnation officielle intervient alors que la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) s'est indignée mardi d'une vidéo virale montrant le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné échanger une poignée de main avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian au siège de l'ONU à New York.

« La répression bat son plein. Cette poignée de main fait mal à l'humanité », a déclaré la Licra en relayant sur X la vidéo diffusée le même jour par l'agence de presse iranienne Irna.

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