Les autorités américaines refusent toujours de s'engager à ne pas imposer la peine de mort contre un adolescent canadien détenu à la base de Guantanamo Bay, à Cuba, affirme le Globe and Mail dans son édition de lundi.
Selon Jamie Christoff, porte-parole du ministre des Affaires étrangères, Pierre Pettigrew, ce dernier a écrit à la secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, pour obtenir l'assurance qu'Omar Khadr ne sera pas condamné à mort.» La lettre, envoyée en février dernier, soulignait par ailleurs «la nécessité de permettre à Omar Khadr de présenter une défense contre les allégations portées contre lui».
Dans sa réponse envoyée ce mois-ci au ministre Pettigrew, le Département d'État américain affirme que les États-Unis n'offriront de garanties que lorsque le statut légal du jeune homme aura été établi, précise M. Christoff.
Omar Khadr a été arrêté il y a trois ans en Afghanistan par les forces américaines lors d'une opération contre des extrémistes. Le jeune homme avait 15 ans à l'époque.
L'exécution des criminels d'âge mineur est interdite aux États-Unis, mais comme les quelque 500 autres prisonniers détenus à Guantanamo Bay, le statut légal de Khadr n'a jamais été précisé. Tous les prisonniers sont considérés comme des combattants ennemis sans la protection que pourrait leur accorder la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre.
L'armée américaine soutient que Khadr a tué un médecin américain avec une grenade, mais le jeune homme n'a jamais été officiellement accusé de quoi ce soit.