WASHINGTON - L'armée américaine a adopté de nouvelles procédures militaires concernant la peine de mort. Elles rendront possibles des exécutions sur la base de Guantanamo (Cuba) si des prisonniers y étaient condamnés, a-t-on appris auprès de l'armée.
Ces procédures concernent les condamnations à mort imposées par les cours martiales ou les tribunaux militaires. Cette réforme permet que la peine de mort soit appliquée ailleurs qu'à Fort Leavenworth (Kansas), qui était jusque-là le seul site autorisé.
Les procédures pourraient ainsi être applicables par les tribunaux d'exception mis en place sur la base américaine de Guantanamo si des prisonniers y étaient condamnés à mort, a indiqué un porte-parole de l'armée.
A ce stade, aucun des dix prisonniers de Guantanamo poursuivis devant des tribunaux militaire d'exception n'est passible de la peine de mort, a ajouté le porte-parole. Aucune date d'exécution n'a par ailleurs été fixée pour les sept hommes se trouvant dans le couloir de la mort à Fort Leavenworth.
Cette nouvelle réglementation est vraisemblablement "destinée aux tribunaux à Guantanamo" car "ils ne veulent pas transférer ces gens sur le territoire américain", a pour sa part indiqué le directeur d'une association opposée à la peine de mort. Quelque 500 individus sont détenus dans l'enclave américaine à Cuba, souvent depuis plusieurs années.
Un juge fédéral a par ailleurs ordonné que le gouvernement américain révèle les identités des centaines de prisonniers détenus à Guantanamo. Il a rejeté les arguments selon lesquels leur identification pourrait mettre en danger leur famille et en faire l'objet de représailles de la part des groupes terroristes.