WASHINGTON - L'armée américaine est revenue mardi sur les déclarations d'un porte-parole selon lesquelles de nouvelles procédures militaires sur la peine de mort rendraient possibles des exécutions à Guantanamo: "faux", il s'agit de "spéculations", selon l'armée.
Selon Paul Boyce, numéro deux du service de presse de l'armée de terre, cette réglementation ne concerne pas Guantanamo. Un autre porte-parole de l'armée, Sheldon Smith, avait indiqué plus tôt que "les ennemis combattants pourraient être concernés par cette réglementation" sur les exécutions.
M. Boyce a précisé qu'une explication plus détaillée de cette procédure et de ses implications serait diffusée ultérieurement. Ces procédures étaient détaillées dans un document de l'armée de terre signé par son chef d'état-major, le général Peter J. Schoomaker, en date du 17 janvier.
Qualifiées de "révision majeure" et applicables à partir du 17 février, elles concernent les "condamnations à mort imposées par les cours martiales ou les tribunaux militaires". L'armée précise que cette réforme permet que la peine de mort soit appliquée ailleurs qu'à Fort Leavenworth (Kansas, centre), et précise ses modalités d'application. Elle autorise "que d'autres sites soient utilisés pour des exécutions".
A ce stade, aucun des dix prisonniers de Guantanamo poursuivis devant des tribunaux militaire d'exception à Guantanamo n'est passible de la peine de mort. Quelque 500 individus sont détenus à Guantanamo, souvent depuis plusieurs années.