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Poutine estime que son influence sur le parlement est par trop exagérée

dépêche de presse du 7 février 2006 - Ria Novosti
Pays :
peine de mort / Russie
MOSCOU - Vladimir Poutine estime que son influence sur le parlement est par trop exagérée.

"Mon influence sur la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe) est évidemment importante, mais elle est par trop exagérée, car, sur certaines questions, les députés ont, et vous le savez bien, leur opinion à eux. Il leur faudra participer aux élections fin 2007, et ils doivent compter, par conséquent, avec l'opinion, avec l'avis de leurs électeurs", a notamment déclaré le président de la Fédération de Russie dans une interview aux médias espagnols à la veille de sa visite en Espagne.

Ainsi a répondu Vladimir Poutine à la question d'un journaliste espagnol sur les raisons pour lesquelles il n'intervenait pas pour la ratification par la Russie du protocole sur l'abolition de la peine capitale.

A présent, le moratoire sur la peine de mort est en vigueur en Russie.

"Je ne pose pas (devant les députés) de questions qui pourraient provoquer chez eux une réaction négative ou de rejet", a indiqué le chef de l'Etat russe.

"L'unanimité entre le corps des députés, ou l'essentiel du corps des députés, et moi s'explique par nos contacts et notre travail permanent", a ajouté Vladimir Poutine.

Parlant de son attitude personnelle concernant la peine capitale, le président russe a affirmé: "Toute peine poursuit deux objectifs, la réparation et le châtiment. En cas de peine de mort, il n'y a aucune réparation, il n'y a là que châtiment. Et encore on ne voit pas bien pour qui, car la personne que l'Etat liquide physiquement ne ressent absolument rien à l'issue de l'exécution. Mais la société en ressent certes les conséquences en se chargeant de priver cette personne de vie".

Par ailleurs, a tenu à rappeler le président russe, les erreurs ne sont pas du tout rares dans la pratique judiciaire.

Vladimir Poutine a ajouté qu'il avancerait des initiatives dans le sens de l'abolition de la peine de mort, mais qu'il "le ferait délicatement, compte tenu de l'état d'esprit de la société" et de l'avis du corps des députés.

Le chef de l'Etat russe a fait remarquer qu'à la différence de bien des pays que l'on qualifie de démocratiques et de civilisés, la Russie n'applique pas la peine capitale.
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