ROME - Le chef de la diplomatie italienne Gianfranco Fini a fait part mardi de sa "préoccupation" concernant la menace d'exécution en Afghanistan d'un homme converti au christianisme, et a convoqué l'ambassadeur afghan à Rome pour "éclaircir" la situation.
Abdul Rahman a été emprisonné il y a deux semaines après que ses proches ont révélé à la police sa conversion. Conformément à la loi islamique de la charia, il risque la peine de mort s'il refuse de redevenir musulman.
M. Fini, également vice-premier ministre, "a appris avec préoccupation la nouvelle qu'un citoyen afghan, pour s'être converti au christianisme, risquait la peine de mort conformément à une interprétation de la charia", a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le communiqué indique que M. Fini a convoqué l'ambassadeur d'Afghanistan à Rome pour "éclaircir" la situation et que des instructions ont été données pour que l'ambassadeur italien à Kaboul engage également une telle démarche auprès des autorités afghanes.
L'Italie "s'emploiera" à porter l'affaire "au plus haut niveau" lors du somment européen de Bruxelles les 22 et 23 mars, afin "d'empêcher des développements incompatibles avec la défense des droits humains et des libertés fondamentales", a assuré le chef de la diplomatie italienne.