TOKYO - Le ministère public japonais a requis vendredi la peine de mort à l'encontre d'un Péruvien accusé du meurtre d'une écolière de 7 ans en novembre 2005 à Hiroshima (ouest).
Lors de son procès, qui a débuté le 15 mai, José Manuel Torres Yagi, 34 ans, a reconnu avoir étranglé la petite Airi Kinoshita, sans avoir eu l'intention de la tuer.
Devant la cour vendredi, les avocats généraux ont a toutefois estimé qu'il s'agissait "d'un crime prémédité et pervers. Son impact sur la société a été extrêmement important. Il n'existe aucune autre alternative que la peine capitale".
Le verdict de ce procès, qui a été organisé dans un laps de temps très court inhabituel au Japon, devrait être connu au début du mois prochain.
Commis en plein jour dans un quartier résidentiel, le meurtre de la fillette dont le cadavre avait été retrouvé dans un carton, avait choqué le Japon qui possède un des taux de criminalité les plus bas au monde.
Les médias avaient surtout mis en exergue l'augmentation des actes criminels des résidents étrangers, qui ne sont toutefois responsables que d'une petite partie des meurtres.
Le meurtre d'Hiroshima avait néanmoins incité le gouvernement à renforcer les mesures de contrôles à l'immigration.
M. Yagi, marié au Pérou et père de deux enfants, était entré sur le territoire japonais en 2004 sous une fausse identité.
Ces derniers mois, une série d'assassinats d'enfants a défrayé la chronique au Japon.
Vendredi, une Japonaise de 33 ans a avoué le meurtre d'un garçon de 7 ans dans la préfecture d'Akita (500 kilomètres au nord de Tokyo), le 19 mai dernier.
Selon la police, 94 enfants âgés de 12 ans et moins ont été la cible de tentatives d'assassinats, ou assassinés, entre janvier et novembre 2005.