OTTAWA - Le gouvernement chinois refuse de dire ce qui est advenu d'un détenu canadien d'origine chinoise risquant la peine de mort pour sa participation à un mouvement de défense de la minorité musulmane ouïgoure du Xinjiang, rapportait mardi le quotidien The Globe and Mail.
Selon le journal, l'ambassade canadienne en Chine a été incapable d'obtenir la moindre information sur Husseynincan Celil, malgré trois demandes en ce sens et l'envoi d'une note diplomatique.
Contacté par l'AFP le ministère canadien des Affaires étrangères, n'a pas voulu confirmer les informations du quotidien torontois, mais a indiqué avoir envoyé une note diplomatique aux autorités chinoises afin d'entrer en contact avec M. Celil.
"Nous avons fait la demande officielle pour savoir ce qu'il advient de M. Celil afin d'obtenir un accès consulaire", a déclaré Pamela Greenwell, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, tout en refusant de préciser la réponse de Pékin.
L'accès consulaire est une procédure reconnue par les conventions internationales permettant à des diplomates de visiter un de leur ressortissant emprisonné à l'étranger.
M. Cecil a été arrêté fin mars en Ouzbékistan puis extradé vers la Chine d'où il avait fui en 1996.
L'homme de 37 ans bénéficiait du statut de réfugié au Canada depuis 2002 et avait obtenu la citoyenneté canadienne depuis quelques mois.
Selon des médias canadiens, M. Celil a été condamné à mort par contumace en Chine pour son action en faveur des Ouïgours. Ottawa n'a pas confirmé qu'il risque la peine de mort.