Pékin - La Chine, accusée à de nombreuses reprises de se livrer à des trafics d'organes prélévés sur des condamnés à mort, a décidé d'interdire la vente de corps humains et les activités commerciales qui y sont liées à partir du 1er août, a rapporté samedi l'agence Chine Nouvelle.
Selon cette nouvelle réglementation, «aucune organisation ou personne physique n'est autorisée à accepter des dons d'organes, à l'exception des instituts médicaux, des écoles médicales, des instituts de recherches médicaux ou des instituts de recherches de médecine légale», a précisé l'agence officielle.
Le transports des corps ou des organes vers la Chine ou vers l'extérieur devra être approuvé par l'administration chargée des affaires civiles, les douanes et les services de la quarantaine, poursuit Chine Nouvelle.
Début juillet, la première loi concernant le don d'organes est entrée en vigueur pour mettre de l'ordre dans un secteur qui était devenue une industrie lucrative ces dernières années, mais pas toujours regardante sur ses pratiques.
Des organisations des droits de l'homme n'ont cessé de dénoncer la vente d'organes de prisonniers exécutés en Chine.
La semaine dernière, un rapport de deux personnalités canadiennes, David Matas, avocat spécialiste des droits de l'homme, et David Kilgour, ancien parlementaire et ministre, a affirmé que des prisonniers du mouvement interdit Falungong étaient mis à mort en Chine pour pouvoir prélever sur eux des organes servant ensuite à des transplantations.
Les autorités chinoises ont réfuté à plusieurs reprises auparavant ces accusations, dénonçant une campagne de diffamation de la part du Falungong, une secte interdite en 1999 après avoir défié le régime communiste.