MOSCOU - Les réactions à l'exécution de Saddam sont très contrastées à travers le monde: l'UE la condamne, le Vatican parle d'exécution "tragique", mais George Bush d'une "étape importante" pour l'Irak, tandis que Moscou craint une flambée de violences.
En Suisse, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a déclaré prendre acte de la pendaison de l'ex-président irakien. Le DFAE condamne les "graves crimes" qu'il avait commis mais désapprouve son exécution. "Pour la Suisse, la peine de mort n'est pas justifiable, même pour les crimes les plus graves" et cette position vaut pour Saddam Hussein.
De son côté, l'Iran a salué son exécution comme une "victoire des Irakiens". "Les Irakiens sont les vainqueurs, comme ils étaient les vainqueurs quand il a perdu le pouvoir", a déclaré Hamid Reza Assefi, vice-ministre des Affaires étrangères.
Pour le vice-Premier ministre Shimon Peres, "Saddam Hussein a causé sa propre perte. C'était un homme qui avait fait beaucoup de mal à son peuple et qui avait grandement menacé Israël".
Tout comme l'Australie, opposée à la peine de mort et déclarant respecter la décision des autorités irakiennes, la ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett a estimé que Saddam Hussein avait "payé".
A Gaza, l'exécution de Saddam Hussein a été vécue comme un "assassinat politique" et "viole toutes les lois internationales", a affirmé le porte-parole du mouvement islamiste palestinien Hamas, Fawzi Barhoum.
La présidence finlandaise de l'Union européenne a condamné l'exécution de Saddam Hussein, rappelant que l'UE "a toujours été contre le recours à la peine de mort". Selon Helsinki, cette mise à mort "pourrait en outre s'avérer porteuse de divisions pour l'avenir de l'Irak".
L'exécution de l'ancien dicateur a également été désapprouvée par l'Inde, qui entretenait des relations chaleureuses avec l'ancien régime de Saddam Hussein.
Au Pakistan, pays musulman allié des Etats-Unis, on espère que l'exécution de Saddam Hussein, qualifiée de "triste événement" par Islamabad, "n'exacerbera pas la situation sécuritaire" en Irak.