Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon regrette que deux proches de Saddam Hussein aient été exécutés malgré ses appels à la clémence, a affirmé sa porte-parole, Michèle Montas.
La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Louise Arbour a aussi critiqué les pendaisons.
«Le secrétaire général regrette que malgré les appels à épargner les vies de ces deux co-accusés lancés par lui-même et par la Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, ils ont été exécutés», a déclaré Mme Montas.
Précisant qu'elle n'avait rien de plus à dire au nom de M. Ban, elle a rappelé que celui-ci s'était déjà prononcé deux fois sur le thème de la peine de mort depuis son entrée en fonctions le 1er janvier.
De son côté, Mme Arbour a critiqué sévèrement les exécutions du demi-frère de Saddam Hussein et son ancien chef des services de renseignement irakiens, Barzan al-Tikriti, ainsi que du président du tribunal révolutionnaire, Awad al-Bandar. Elle a affirmé qu'elles risquaient d'entraver l'instauration de la justice en Irak.
«Je suis opposée à la peine capitale quelles que soient les circonstances», a-t-elle affirmé dans un communiqué. «Dans ce cas particulier, non seulement il s'agit d'un acte irrémédiable mais c'est un acte qui pourrait également rendre plus difficile une mise au jour plus complète d'autres crimes également horribles commis en Irak», a-t-elle ajouté.
Mme Arbour a souligné le fait que le jugement des deux acolytes de Saddam Hussein n'avait pas satisfait aux normes internationales d'un procès équitable et que leur exécution constituait une violation des droits fondamentaux de l'Homme.