MOSCOU, 1er février - RIA Novosti. Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Terry Davis, a attiré une fois de plus jeudi l'attention de l'opinion internationale sur le fait que, sur les 46 Etats membres du Conseil de l'Europe, seule la Russie n'avait pas encore complètement aboli la peine capitale.
En adhérant en 1996 au Conseil de l'Europe, la Fédération de Russie a pris toute une série d'engagements, dont celui de ratifier le Sixième protocole à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales qui abolit la peine capitale.
Strasbourg a déjà exhorté à maintes reprises la Russie qui observe le moratoire sur la peine de mort à l'abolir aussi de jure.
Le maintien formel de la peine capitale est l'objet de la critique permanente de la Russie au sein du Conseil de l'Europe. Qui plus est, les parlementaires européens ne cessent de signaler qu'un Etat qui n'a pas aboli la peine capitale ne peut tout simplement pas siéger au sein du Conseil de l'Europe.
Dans son article publié jeudi par le Figaro Terry Davis exprime l'espoir que la Russie ne tardera pas à abolir, elle aussi, la peine de mort. "45 des 46 États membres ont officiellement supprimé la peine de mort, et la Fédération de Russie, nous l'espérons, devrait bientôt faire de même", a écrit notamment le secrétaire général du Conseil de l'Europe.
Comme il l'a fait remarquer, "depuis dix ans, il n'y a eu d'exécution dans aucun État membre du Conseil de l'Europe". Et d'ajouter: "La peine de mort est cruelle, elle n'a pas d'effet dissuasif sur les criminels et elle n'aide en rien les victimes".
Par ailleurs, Terry Davis a soutenu l'initiative avancée récemment par le gouvernement italien et réclamant l'interdiction mondiale de la peine capitale. Le secrétaire général du Conseil de l'Europe a exhorté tous les pays du monde et notamment les Etats-Unis et le Japon à abolir la peine capitale.