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Rwanda : Louise Arbour applaudit l'initiative visant à abolir la peine de mort

communiqué de presse du 25 mai 2007 - Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU
Pays :
peine de mort / Rwanda
25 mai – La Haut Commissaire aux droits de l'homme, Louise Arbour, a salué aujourd'hui l'initiative législative lancée au Rwanda en vue d'abolir la peine de mort et de ratifier la convention contre la torture.

« Les autorités m'ont indiqué que les travaux législatifs pour l'élaboration d'une loi pour abolir la peine capitale sont bien avancés », a rapporté Louise Arbour, dans un communiqué publié aujourd'hui à Kigali, capitale du Rwanda.

Louise Arbour était en visite au Rwanda du 23 au 25 mai, marquant la dernière étape de sa tournée en Afrique centrale où elle a souligné la place primordiale des droits humains dans les efforts de réconciliation et reconstruction.

« L'abolition de la peine de mort au Rwanda, un pays qui se relève encore de son passé tragique, sera un signal puissant de la nécessité de poursuivre la justice tout en rejetant la violence sous toutes ses formes », a estimé la Haut Commissaire.

Cette dernière a aussi salué « la détermination des autorités » dans leur intention de ratifier la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (CAT)» du 10 décembre 1984.

« J'encourage les autorités à ratifier aussi le Protocole facultatif à la Convention, qui permettra aux experts indépendants nationaux et indépendants à visiter les lieux au Rwanda où les gens sont privés de leur liberté, afin d'éviter tout traitement cruel ou dégradant », a-t-elle souligné.

Louise Arbour a aussi appelé à faire en sorte que les jugements rendus par les tribunaux traditionnels institués pour juger les milliers d'auteurs d'actes de génocide, connus sous le nom de Gacaca, respectent les garanties judiciaires conformes aux normes nationales et internationales.

« L'intention de juger près de 750.000 défendeurs en un an » est sujet à préoccupation, a-t-elle dit, surtout que les accusés risquent des peines de 30 ans de prisons et que le Rwanda ne pourra pas absorber un nombre de prisonniers exorbitant.

La Haut Commissaire a néanmoins salué le « courage et l'imagination » qui a présidé à l'établissement de ces institutions modelées sur la justice traditionnelle du Rwanda.
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