La Chine souhaite généraliser l'usage de l'injection mortelle pour les peines capitales. Il s'agit de remplacer l'exécution par balle, a indiqué un haut responsable, cité mercredi par le "China Daily".
"C'est considéré plus humain et cela devrait être utilisé dans tous les tribunaux intermédiaires", où se passent la plupart des exécutions, a déclaré au journal Jiang Xingchang, vice-président de la Cour suprême. Selon ce dernier, actuellement la moitié des 404 tribunaux intermédiaires y ont déjà recours. L'injection mortelle est possible en Chine depuis 1997.
La Chine, qui ne fournit pas de statistiques à ce sujet, est l'un des 25 pays au monde à avoir appliqué la peine de mort en 2006, exécutant au moins 1010 personnes, selon Amnesty International, soit la majorité des 1591 recensées par l'organisation. Selon l'ONG, le "chiffre réel" se situerait autour de 7000 ou 8000.
Depuis le 1er janvier 2007, la Cour suprême a de nouveau le dernier mot dans les condamnations à mort pour éviter les erreurs judiciaires. Le premier juge chinois, Xiao Yang, président de la Cour suprême, estime, dans le "China Daily", que le recours de moins en moins fréquent à la peine capitale est une tendance mondiale et que "la Chine se dirige également vers cette direction".
Il estime cependant prématuré de parler d'abolition à court terme en raison de la croyance profondément ancrée en Chine de la loi du Talion, "oeil pour oeil dent pour dent", selon le journal.