Le pape Benoît XVI a souhaité lundi que l'appel lancé par l'ONU à un moratoire sur la peine de mort "stimule le débat public sur le caractère sacré de la vie humaine", lors de sa rencontre annuelle avec les diplomates accrédités auprès du Saint-Siège.
Le chef de l'Eglise catholique s'est félicité de l'adoption le 18 décembre par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution non contraignante appelant à un moratoire sur les exécutions capitales, en vue d'une abolition totale de la peine de mort.
"Je souhaite que cette initiative stimule le débat public sur le caractère sacré de la vie humaine", a-t-il ajouté.
Cette déclaration du pape intervient alors que le chef de l'Eglise catholique italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, a relayé l'appel à un "moratoire" sur les avortements lancé par le journal de droite Il Foglio.
Ce journal n'a pas hésité à établir un parallèle avec le moratoire sur la peine de mort soutenu par l'assemblée générale de l'ONU.
Cette initiative "est louable car elle constitue un rappel fort et clair à l'intention des Etats sur la protection et la promotion de la vie humaine", a estimé le cardinal Bagnasco vendredi.
Lundi, Benoît XVI a déploré "les attaques continuelles perpétrées sur tous les continents contre la vie humaine".
"Je voudrais rappeler, avec tant de chercheurs et de scientifiques, que les nouvelles frontières de la bioéthique n'imposent pas un choix entre la science et la morale mais qu'elles exigent plutôt un usage moral de la science", a-t-il ajouté.