Un homme a été condamné à mort au Japon pour le meurtre d'une mère et de son bébé, commis alors qu'il était mineur. Cette affaire aux multiples rebondissements judiciaires a ému le pays.
La Cour d'appel de Hiroshima a condamné cet homme à la pendaison mardi pour avoir, en 1999, étranglé une femme de 23 ans et son bébé de 11 mois dans leur appartement, puis pour avoir violé la mère après sa mort.
Le veuf de la victime réclamait publiquement la corde pour l'accusé depuis des années. Une attitude singulière au Japon où les familles de victimes évitent en général toute apparition publique.
Agé de 18 ans et un mois au moment des faits, l'accusé avait évité la peine de mort devant les deux premiers tribunaux qui l'avaient jugé. En première instance puis en appel, les juges avaient tenu compte de son âge et du "caractère non-prémédité" de son geste et ne l'avaient condamné qu'à la prison à perpétuité.
Mais la Cour suprême du Japon avait renvoyé l'affaire devant les juridictions inférieures en 2006, estimant que les raisons avancées pour le dispenser de la peine capitale n'étaient pas valables.
L'âge de la majorité est de 20 ans au Japon, mais la peine de mort peut être appliquée à toute personne dès l'âge de 18 ans.