Dans ses trois résolutions sur les droits de l'homme adoptées ce jeudi à Strasbourg, le Parlement européen critique le gouvernement birman pour le traitement infligé à son propre peuple, exprime son inquiétude face aux nombreuses victimes de la guerre civile en Somalie et condamne les exécutions de mineurs en Iran.
[...]
Les exécutions de mineurs en Iran
L'utilisation de la peine de mort en Iran, en particulier pour les mineurs, est condamnée dans une autre résolution du PE sur la détérioration de la situation des droits de l'homme dans ce pays. Les États membres de l'UE sont instamment priés de ne pas expulser en Iran des personnes qui pourraient s'y trouver en danger.
Si l'Iran et quelques autres pays continuent à exécuter des mineurs, ce pays a exécuté plus de délinquants juvéniles qu'aucun autre au monde et selon les rapports, plus de 100 personnes seraient en attente de leur exécution pour des crimes présumés commis alors qu'elles ont moins de 18 ans. Tel est le message d'une résolution adoptée à une large majorité.
Le Parlement dénonce fermement les condamnations à mort et les exécutions en Iran, en particulier celles prononcées ou infligées aux délinquants juvéniles et aux mineurs. Il souligne que les condamnations à mort de délinquants juvéniles sont une violation directe des obligations internationales de la République islamique d'Iran et des engagements signés par l'Iran.
Concernant les cas individuels, les députés condamnent dans les termes les plus forts l'exécution de Mohammad Hassanzadeh, âgé de moins de 18 ans lorsqu'il a été exécuté. Les autorités iraniennes sont instamment priées de renoncer à l'exécution de MM. Behnoud Shojaee, Mohammad Fedaei, Saeed Jazee, de Behnam Zaare et de tous les autres délinquants juvéniles condamnés à mort.
Les membres du Majlis, nouvellement élus, sont appelés à adopter rapidement la réforme attendue du code pénal iranien, dans le but, notamment, d'abolir la lapidation et les exécutions de délinquants mineurs, d'avancer sur la voie d'un moratoire sur la peine de mort et de mettre la législation iranienne en conformité avec les obligations internationales en matière de droits de l'homme. Les députés demandent également la dépénalisation des relations homosexuelles en Iran.
Enfin, la résolution presse les États membres de suspendre l'expulsion vers l'Iran de personnes menacées d'exécution ou de torture.