L'Union européenne condamne avec la plus grande fermeté les exécutions simultanées de 29 personnes qui ont eu lieu à la prison d'Evin en Iran, le dimanche 27 juillet 2008.
Elle estime que l'action du régime iranien visant à mettre en scène ces exécutions et à les médiatiser est particulièrement dégradante pour la dignité humaine.
L'Union européenne reste convaincue que la peine capitale ne peut constituer le socle d'une politique pénale juste et efficace : l'effet dissuasif de cette peine n'a jamais été prouvé et toute erreur judiciaire est irréversible.
L'Union européenne est très préoccupée par l'augmentation, ces derniers mois, du recours à la peine de mort en Iran. Elle exhorte les autorités iraniennes à mettre un terme aux condamnations à la peine de mort et aux exécutions, à mettre en place un moratoire dans l'objectif d'abolir la peine de mort, conformément à la résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 18 décembre 2007 et à respecter les normes internationales relatives aux droits de l'Homme au profit de tous les Iraniens.
La Turquie, la Croatie* et l'ancienne République yougoslave de Macédoine*, pays candidats, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Serbie, pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen, ainsi que la République de Moldavie se rallient à la présente déclaration.
* La Croatie et l'ancienne République yougoslave de Macédoine continuent à participer au processus de stabilisation et d'association.