L'Union européenne célèbre aujourd'hui, 10 octobre, la 6ème journée mondiale et la deuxième journée européenne contre la peine de mort.
L'UE salue vivement les décisions prises par l'Albanie, l'Argentine, les îles Cook et l'Ouzbékistan d'abolir complètement la peine de mort.
L'UE relève que le Kazakhstan et le Kirghizistan ont décidé d'abolir la peine de mort pour les crimes ordinaires; elle encourage les autorités de ces deux Etats à étendre cette abolition à tous les crimes.
L'UE est très préoccupée par la réintroduction de la peine de mort au Libéria.
L'UE réaffirme son opposition absolue à l'application de la peine de mort. L'UE est convaincue que son abolition fait partie intégrante du respect des droits de l'Homme et consacre sa dignité. L'UE encourage toutes les mesures prises en vue de son abolition. Un nombre important d'exécutions sont le fruit d'erreurs judiciaires irréparables.
L'UE déplore que des mineurs ou des handicapés mentaux soient encore trop souvent condamnés à mort. Elle déplore aussi la pratique des exécutions publiques ou conduites de manière inhumaine.
Un nombre croissant d'Etats, aujourd'hui plus de cent trente, ont renoncé à la peine capitale. Pour la première fois en décembre 2007, l'Assemblée générale des Nations unies a donné un signal clair en faveur de l'abolition, en adoptant une résolution relative à un moratoire sur le recours à la peine de mort, pour l'adoption de laquelle elle a œuvré avec détermination et avec des partenaires de toutes les régions du monde. L'UE salue l'adoption de cette résolution qui marque un réel progrès sur le chemin de l'abolition universelle de la peine capitale.
L'UE continue également à soutenir les initiatives des organisations de la société civile qui renforcent le mouvement abolitionniste dans le monde. Elle salue les défenseurs des droits de l'Homme qui, avec courage et détermination, luttent sur le terrain et fédèrent des initiatives pour créer un mouvement universel des consciences.
La Turquie, la Croatie* et l'Ancienne République yougoslave de Macédoine*, pays candidats, l'Albanie, pays du processus de stabilisation et d'association et candidat potentiel, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen, ainsi que l'Ukraine, la République de Moldavie et la Géorgie se rallient à la présente déclaration.
* La Croatie et l'Ancienne République yougoslave de Macédoine continuent à participer au processus de stabilisation et d'association.