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Fermeture des "couloirs de la mort" de l'Illinois, par Walter Schwimmer
intervention du 16 janvier 2003 - Conseil de l'Europe
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Thème :
Lettre aux rédactions
J'applaudis le Gouverneur George Ryan pour l'exemple moral et politique qu'il a donné en commuant les condamnations à la peine capitale des 156 détenus du "couloir de la mort" de l'Illinois. Une telle décision ne peut que susciter des réactions hostiles dans l'immédiat, et elle continuera d'en susciter. Je suis cependant certain que de son côté, la prise de position du gouverneur continuera d'être saluée, notamment par la communauté internationale, qui s'est engagée sur la voie de plus en plus irréversible de l'abolition universelle de la peine de mort.
Il est long et malaisé d'infléchir les mentalités, mais c'est possible. Le Conseil de l'Europe a réussi à créer une zone sans peine de mort dans ses quarante-quatre États membres. Cela n'a pas toujours été facile, mais c'est désormais un fait acquis grâce à l'absolue conviction que la peine de mort n'a pas sa place dans une société civilisée régie par la prééminence du droit et le respect des droits de l'homme.
L'action courageuse du Gouverneur Ryan apparaîtra comme un jalon dans l'élimination progressive de la peine de mort aux Etats-Unis, et elle imprimera un élan supplémentaire au débat qui enfle sur la question au sein de l'opinion publique.
Nous trouvons normal que comme pays observateur auprès du Conseil de l'Europe, les Etats-Unis partagent les mêmes valeurs fondamentales que l'Organisation paneuropéenne. Nous continuerons à nous efforcer d'agir auprès des gouverneurs des États qui maintiennent encore la peine de mort, ainsi que des autorités fédérales, pour qu'ils suivent l'exemple courageux du Gouverneur Ryan et instituent un moratoire, en tant que première étape vers l'abolition totale de la peine de mort aux Etats-Unis.
Walter Schwimmer, Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Strasbourg
J'applaudis le Gouverneur George Ryan pour l'exemple moral et politique qu'il a donné en commuant les condamnations à la peine capitale des 156 détenus du "couloir de la mort" de l'Illinois. Une telle décision ne peut que susciter des réactions hostiles dans l'immédiat, et elle continuera d'en susciter. Je suis cependant certain que de son côté, la prise de position du gouverneur continuera d'être saluée, notamment par la communauté internationale, qui s'est engagée sur la voie de plus en plus irréversible de l'abolition universelle de la peine de mort.
Il est long et malaisé d'infléchir les mentalités, mais c'est possible. Le Conseil de l'Europe a réussi à créer une zone sans peine de mort dans ses quarante-quatre États membres. Cela n'a pas toujours été facile, mais c'est désormais un fait acquis grâce à l'absolue conviction que la peine de mort n'a pas sa place dans une société civilisée régie par la prééminence du droit et le respect des droits de l'homme.
L'action courageuse du Gouverneur Ryan apparaîtra comme un jalon dans l'élimination progressive de la peine de mort aux Etats-Unis, et elle imprimera un élan supplémentaire au débat qui enfle sur la question au sein de l'opinion publique.
Nous trouvons normal que comme pays observateur auprès du Conseil de l'Europe, les Etats-Unis partagent les mêmes valeurs fondamentales que l'Organisation paneuropéenne. Nous continuerons à nous efforcer d'agir auprès des gouverneurs des États qui maintiennent encore la peine de mort, ainsi que des autorités fédérales, pour qu'ils suivent l'exemple courageux du Gouverneur Ryan et instituent un moratoire, en tant que première étape vers l'abolition totale de la peine de mort aux Etats-Unis.
Walter Schwimmer, Secrétaire Général du Conseil de l'Europe, Strasbourg