PEKIN (AFP) — Les condamnés à mort seront tués à Pékin par injection et non plus fusillés avant la fin de l'année, la Chine, premier pays au monde pour le nombre d'exécutions, souhaitant généraliser cette méthode "plus humaine", a rapporté mardi le China Daily.
Un site d'exécution par injection a été installé près de la prison de la capitale qui reçoit la plupart des condamnés à mort, selon le quotidien.
Des sessions de formation des personnes chargées des exécutions vont commencer bientôt et une équipe médicale supervisera le déroulement des exécutions, a ajouté le journal en anglais.
"Pour les pays qui appliquent la peine de mort, l'injection mortelle est la méthode la plus répandue, la Chine va suivre cette tendance", a déclaré au journal Hu Yunteng, un responsable de la Cour suprême.
"Cette méthode est considérée comme plus humaine que l'exécution par balles car elle réduit la peur et la souffrance des criminels", a-t-il affirmé.
Depuis plusieurs années, diverses municipalités de Chine ont recours à l'injection mortelle pour les condamnés à mort et celle-ci doit être généralisée à moyen terme dans le pays.
Selon Amnesty International, plus de 1.700 personnes ont été exécutées en Chine en 2008 sur un total de près de 2.400 dans le monde.
Les autorités chinoises ne fournissent aucun chiffre officiel, mais elles affirment vouloir réduire l'usage de la peine de mort.
Depuis le 1er janvier 2007, la Cour suprême a de nouveau le dernier mot dans les condamnations à mort.
En 1983, en raison d'une augmentation des crimes, la loi avait permis aux Hautes Cours provinciales de signer les ordres d'exécution pour les homicides et les incendies criminels, ce qui, selon des juristes chinois et des organisations des droits de l'homme, n'a pas permis des jugements impartiaux et abouti à toute une série d'erreurs judiciaires.