MOSCOU, 8 septembre - RIA Novosti. La Russie n'envisage pas de lever le moratoire sur les exécutions capitales, que ce soit au sein de l'administration présidentielle ou dans les organes judiciaires russes, a déclaré mardi devant les journalistes la porte-parole du chef de l'Etat russe Natalia Timakova.
"Rien ne témoigne d'une quelconque intention de la Russie de renoncer à ses engagements en matière de respect du moratoire", a indiqué Mme Timakova.
Depuis 1996, la Russie, en tant que membre du Conseil de l'Europe, s'est engagée à abolir la peine de mort. Elle aurait également dû signer le Protocole 6 de la Convention Européenne des droits de l'Homme dans le délai d'un an et le ratifier dans un délai de 3 ans.
Pour se conformer aux obligations internationales, le président d'alors, Boris Eltsine, a imposé un moratoire sur les exécutions - toujours en vigueur - qui s'est heurté cependant au refus constant du Parlement (la Douma) d'abolir la peine de mort (une proposition de loi pour un moratoire a en effet été rejetée par le Parlement le 14 mars 1997).
Strasbourg exige que la peine capitale soit abolie en Russie non seulement de facto, mais aussi de jure.
Se référant à des sources au sein de l'administration du président russe, l'édition russe de Newsweek a récemment annoncé qu'un possible retour à la peine capitale était sérieusement débattu au Kremlin.