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Westerwelle évoque les droits de l'Homme en Arabie saoudite

dépêche de presse du 9 janvier 2010 - Agence mondiale d'information - AFP
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RYAD - Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, qui effectue une tournée régionale, a indiqué samedi à Ryad avoir largement évoqué les droits de l'Homme avec les autorités saoudiennes, et notamment la question de la peine de mort, en vigueur dans le royaume.

Dans l'optique de ce séjour, des défenseurs des droits de l'Homme avaient demandé à M. Westerwelle, premier chef de la diplomatie en Europe à reconnaître son homosexualité, d'évoquer la répression des homosexuels dans le royaume.

Selon la "charia" (loi islamique), les relations entre personnes de même sexe sont passibles de la peine de mort en Arabie saoudite.

"Nous avons eu une vaste discussion sur la question des droits de l'Homme, y compris (...) sur le pluralisme religieux", a déclaré M. Westerwelle à la presse, après un entretien avec son homologue saoudien, le prince Saoud Al-Fayçal.

"Le gouvernement du royaume d'Arabie saoudite est conscient que l'Union européenne a une position claire sur la question de la peine de mort: nous sommes convaincus que la peine capitale devrait être abolie partout dans le monde", a-t-il poursuivi.

Le prince Saoud a confirmé que les droits de l'Homme avaient été largement abordés, mais indiqué avoir précisé à son interlocuteur que les traditions culturelles et religieuses de chaque pays devaient être respectées.

"Nous avons discuté des droits de l'Homme et notamment des critères différents selon les pays. Nous sommes arrivés à la conclusion que ces (critères) ne pouvaient être imposés par une autre partie" mais que tout changement devait relever de "convictions", a-t-il dit.

En 2009, au moins 67 condamnés ont été exécutés dans le royaume, contre 102 en 2008. La plupart sont décapités au sabre.

Le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue font également partie des crimes passibles de la peine capitale dans le pays.

Un record avait été atteint en 2007 avec 153 exécutions, contre 37 en 2006.

Arrivé à Ryad vendredi soir en compagnie d'hommes d'affaires, Guido Westerwelle a également rencontre le ministre saoudien des Finances, Ibrahim ben Abdel Aziz Al-Assaf. Il devait encore s'entretenir, notamment, avec le roi Abdallah, avant de quitter l'Arabie pour le Qatar dimanche.

Le chef de la diplomatie allemande a par ailleurs commenté la situation au Yémen voisin, où se concentre l'attention dans la lutte contre Al-Qaïda et qui doit composer avec une guerre contre la rébellion dans le nord et une agitation séparatiste dans le sud.

"Nous soutenons l'ensemble des efforts internationaux visant à stabiliser le pays et nous sommes prêts à discuter (du sujet) lors de la conférence de Londres sur l'Afghanistan", le 28 janvier, a-t-il déclaré. Il a relevé que l'Allemagne était le principal contributeur européen pour l'aide au développement concernant le Yémen, avec 80 millions d'euros pour 2010-11.

Au sujet du conflit israélo-palestinien, il a réaffirmé la position de son pays en faveur d'une solution à deux Etats, et rappelé que le gel de la colonisation juive était une des conditions édictées par la "Feuille de route".

La colonisation constitue "un obstacle majeur aux négociations de paix", a pour sa part estimé le prince Saoud Al-Fayçal.

Les Etats-Unis ont réclamé vendredi une reprise des pourparlers sans préalable, mais les Palestiniens refusent tant qu'Israël ne décrète pas un gel total de ses activités de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
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