Si les récentes exécutions d'Andreï Jouk et de Vassili Iousseptchouk sont confirmées, "il s'agirait d'un sérieux revers à notre espoir de rapprocher le Bélarus des valeurs européennes", a commenté au lendemain de l'annonce de leur mort le secrétaire général du Conseil de l'Europe.
Andreï Jouk et Vassili Iousseptchouk, condamnés à la peine capitale en 2009, partageaient la même cellule à Minsk. Le Conseil de l'Europe avait demandé en octobre dernier au président du Bélarus d'envisager leur grâce, après que leurs recours avaient été rejetés par la Cour suprême.
Le Bélarus est le seul pays du continent européen a ne pas être membre du Conseil de l'Europe. Il lui a récemment été proposé de retrouver son ancien statut d'"invité spécial", suspendu en 1997 pour des manquements aux droits de l'homme. On avait cependant fermement demandé à Minsk d'opter pour un moratoire légal sur la peine de mort, étape intermédiaire vers son abolition complète.