Dans le cadre de la journée mondiale contre la peine de mort, le Secrétaire d'Etat aux affaires européennes Olivier Chastel s'est exprimé au nom de la Haute représentante Cathy Ashton lors de la mini-session plénière du Parlement européen à Bruxelles.
L'Union européenne estime que la peine capitale constitue un châtiment cruel et inhumain, qui représente un déni inacceptable de la dignité et de l'intégrité humaine. Le Secrétaire d'Etat a rappelé l'image contrastée de l'application de la peine de mort. "D'une part, la grande majorité des Etats est aujourd'hui abolitionniste, il est d'ailleurs encourageant de voir que le nombre de ces Etats continue d'augmenter". "D'autre part, le nombre d'application de la peine de mort reste alarmant : 5.679 exécutions en 2009 sont 5.679 exécutions de trop !", a insisté Olivier Chastel. En outre, avec 58 pays appliquant la peine de mort, le travail de l'Union européenne est loin d'être terminé.
Le futur Service européen d'action extérieure sera en mesure de s'appuyer sur le fait que l'UE est le premier acteur institutionnel soutenant la lutte contre la peine de mort. Ce Service renforcera également la capacité de l'Union à ne parler que d'une seule voix.
"L'abolition universelle est et restera l'un des objectifs prioritaires de notre action extérieure concernant les droits de l'homme", a conclu Olivier Chastel en réaffirmant ; au nom de Lady Ashton, la détermination pour que l'Union reste en première ligne dans le combat pour la suppression de la peine de mort.
En quelques chiffres :
À ce jour, sur les 139 pays qui ont aboli la peine de mort en droit ou en pratique
* 94 pays et territoires ont aboli la peine de mort pour l'ensemble des délits;
* 10 pays ont supprimé la peine capitale sauf dans des cas exceptionnels, comme les crimes de guerre;
* 35 pays peuvent être considérés comme abolitionnistes en pratique. Bien qu'ils maintiennent la peine de mort dans leur législation, ils n'ont procédé à aucune exécution ces dix dernières années, voire depuis plus longtemps encore, et passent pour avoir une politique ou des pratiques visant à ne pas appliquer la peine capitale.
Depuis 2005, douze pays ont supprimé ce châtiment.