Le Sénat italien a appelé à gracier l'ancien vice-premier ministre irakien Tarek Aziz, condamné mardi dernier à la mort par pendaison pour son rôle dans la persécution des chiites en 1999.
Dans une résolution du Sénat adoptée jeudi à l'unanimité, le gouvernement italien s'engage à entrer sans sursis en contact avec les autorités irakiennes afin d'empêcher l'exécution de Tarek Aziz et de quatre autres personnes dont un ancien ministre de l'Intérieur et un ex-secrétaire particulier de Saddam Hussein.
En tant qu'initiateur d'une demande européenne, Rome priera Bagdad de réintroduire le moratoire sur la peine de mort, appliqué après la chute du régime de Saddam Hussein en 2003.
L'ancien ministre dispose de 30 jours pour faire appel du jugement. Toutefois, d'après un de ses avocats, Giovanni Di Stefano, il est peu probable que M.Aziz le fasse.
Auparavant la Russie et l'Onu avaient exhorté les autorités irakiennes à revenir sur leur décision et à ne pas mettre à exécution le jugement prononcé à l'encontre de Tarek Aziz.
Agé de 74 ans, M.Aziz avait déjà été condamné en 2009 à sept ans de prison pour son rôle dans les exactions commises contre les Kurdes dans les années 1980. Il était aussi accusé d'avoir fait exécuter 42 marchands coupables de la flambée des prix des denrées alimentaires au début des années 1990, au plus fort du blocus économique de l'Irak.