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Irak: le Parlement européen demande la vie sauve pour Tarek Aziz

dépêche de presse du 25 novembre 2010 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Irak
STRASBOURG (Parlement européen), 25 nov 2010 (AFP) -

Le Parlement européen a appelé jeudi les autorités irakiennes à annuler la sentence de mort prononcée contre Tarek Aziz, l'ancien vice-Premier ministre de Saddam Hussein, une peine qui selon lui "n'apaisera en rien le climat de violence qui règne en Irak".

Dans une résolution adoptée à Strasbourg, le Parlement "prie instamment les autorités irakiennes de réviser leur décision et de ne pas exécuter" la sentence, qu'il "regrette profondément".

Compagnon de la première heure de Saddam Hussein, Tarek Aziz, 74 ans, a été condamné à mort le 26 octobre par la Haute cour pénale irakienne pour "crimes contre l'humanité" au moment de la répression des chiites dans les années 1980.

Le président irakien, Jalal Talabani, a toutefois déclaré qu'il ne signerait jamais son ordre d'exécution, une annonce dont le Parlement "se félicite".

Il est certes "important de traduire en justice les auteurs de violations des droits de l'homme, y compris des hommes politiques (ayant quitté le pouvoir), dans le cadre de l'Etat de droit et de la garantie d'une procédure régulière", estiment les députés.

Cependant la peine capitale est "la peine la plus cruelle, la plus inhumaine et la plus dégradante", et le Parlement s'y oppose "dans tous les cas et dans toutes les circonstances, y compris les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide", poursuivent-ils.

Sur un autre dossier concernant l'Irak, les députés se déclarent par ailleurs "gravement préoccupés" par les attentats récents ayant visé des communautés chrétiennes en Irak, dont l'attaque contre une cathédrale syriaque catholique qui a fait 53 morts fin octobre à Bagdad.

Les autorités irakiennes doivent faire "tout leur possible pour traduire en justice les criminels" et pour "protéger les minorités chrétiennes et les autres minorités vulnérables", estiment les députés, qui déplorent "les abus de la religion par les auteurs de tels actes".

Plus généralement, "les violations des droits de l'homme en Irak, et notamment celles dirigées contre les minorités ethniques et religieuses, se poursuivent à un rythme soutenu qui ne laisse pas d'inquiéter", selon les parlementaires.
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