La Cour suprême chinoise a donné son feu vert à l'exécution de quatre hommes, apparemment d'ethnie ouïghoure, condamnés à la peine capitale au Xinjiang (nord-ouest), a annoncé aujourd'hui la presse.
L'avis favorable de la Cour suprême implique que ces exécutions peuvent avoir lieu à tout moment, a précisé le Xinjiang Daily sur son site internet. Les noms des condamnés laissent penser que ceux-ci sont membres de l'ethnie ouïghoure, musulmane et de langue turque majoritaire au Xinjiang, une "région autonome" de Chine aux confins de l'Asie centrale en proie depuis des années à une insurrection séparatiste larvée.
Deux de ces hommes, Tuerhong Tuerdi et Abudula Tueryacun, ont été condamnés à mort pour avoir participé à un attentat qui avait fait sept morts le 19 août 2010 à Aksu. Un troisième homme, Akeneyacun Nuer, a été condamné à la peine capitale pour avoir tué en novembre dernier un policier à Khotan, et un quatrième, Abudukaiyoumu Abudureheman, pour avoir tué par balles fin 2010 deux personnes dans la région de Hami, a précisé le Xinjiang Daily.
La capitale, Urumqi, avait été secouée en juillet 2009 par des émeutes interethniques entre Ouïghours et Hans - ethnie majoritaire en Chine - qui avaient fait au moins 200 morts, selon des sources officielles. Le gouvernement chinois avait accusé les "séparatistes" des pires violences en des décennies en Chine, sans fournir de preuves. Plus de 25 personnes ont été exécutées ou condamnées à mort depuis ces troubles, ont rapporté les médias officiels.