Session de l'Assemblée parlementaire : 11 – 15 avril 2011
Il faut redoubler d'efforts pour parvenir à l'abolition universelle de la peine de mort, estime Mayor Zaragoza
Federico Mayor Zaragoza, président de la Commission internationale pour l'abolition de la peine de mort, a indiqué aujourd'hui qu'en dépit des avancées réalisées ces dernières décennies, qui ont amené les deux tiers des pays du monde à abolir la peine de mort, il convenait d'intensifier les initiatives prises en ce sens jusqu'à obtenir sa disparition totale.
À l'occasion de son allocution devant l'Assemblée parlementaire le 14 avril, il a souligné l'action entreprise par le Conseil de l'Europe, l'OSCE et l'Union européenne pour faire de l'Europe un espace sans peine de mort, à l'exception d'un pays.
« Le droit à la vie est le plus élémentaires de tous les droits, puisqu'il est un préalable indispensable à l'exercice de l'ensemble des autres droits de l'homme », a-t-il déclaré. Il a ensuite avancé les deux arguments principaux en faveur de l'abolition : le caractère irréversible de la peine de mort, qui interdit de corriger une erreur judiciaire, et le fait que son caractère dissuasif, capable de prévenir la criminalité, n'ait pas été démontré.
La Commission, une initiative du gouvernement espagnol qui a reçu le soutien de 15 États, préconise l'abolition universelle de la peine de mort. Elle demande qu'un moratoire soit appliqué d'ici à 2015 par tous les pays où cette peine est encore en vigueur, avant son abolition générale. Elle milite également en faveur de l'abrogation des textes de loi qui prévoient la peine de mort dans les pays qui respectent déjà ce moratoire.