QUESTION ÉCRITE posée par Miet Smet (PPE-DE) au Conseil
La coopération entre l'Union européenne et le Nigéria a lieu sur la base du partenariat ACP-UE. Dans l'accord de Cotonou, qui établit le cadre général des relations ACP-UE pour les vingt prochaines années, les deux parties se sont engagées, à différentes reprises, à respecter les Droits de l'homme et l'égalité entre les femmes et les hommes.
Si le Nigéria a souscrit à ces principes, il n'empêche que les droits de la femme ne sont pas toujours respectés dans ce pays. L'AFP signale que dans certaines provinces du pays, des femmes sont lapidées. Les condamnations à la lapidation sont prononcées par les tribunaux islamiques qui appliquent la Charî'a. De plus, Reuters mentionne que le Nigéria est l'un des pays où l'excision se pratique toujours fréquemment, en particulier parmi les populations musulmanes du nord.
L'Union européenne a-t-elle déjà réagi devant ces graves violations des droits des femmes? Dans la négative, a-t-elle l'intention de le faire?
Un mécanisme est-il prévu pour vérifier et imposer, de façon systématique, le respect des droits des femmes au Nigéria? La possibilité de suspendre la coopération entre le Nigéria et l'Union européenne est-elle prévue si, dans ce pays, les droits des femmes et, de façon plus générale, les Droits de l'homme sont violés en permanence? Dans la négative, l'Union européenne compte-t-elle prévoir ces possibilités à l'avenir?
Si des dispositions permettent de vérifier et d'imposer le respect des droits des femmes et de suspendre, le cas échéant, la coopération entre le Nigéria et l'Union européenne, valent-elles également pour tous les pays signataires de l'accord de Cotonou?