KIGALI, 14 octobre (XINHUA) -- La conférence sur l'abolition ou le moratoire de l'exécution de la peine de mort s'est terminée vendredi à Kigali, au Rwanda, avec les différends entre les participants sur la question de l'application de la peine de mort pour les personnes qui ont commis des crimes capitaux.
Bien que la majorité des participants, y compris les Rwandais étaient en faveur de l'abolition de la peine capitale, certains autres s'y sont opposés en disant que même la Bible et le Coran permettaient de punir la personne en lui faisant ressentir la même douleur.
Un ministre somalien Hussein Ahmed Aideed a annoncé à Xinhua lors d'une interview que si quelqu'un tue son collègue, il ou elle devra affronter la même douleur.
Pour sa part, le ministre rwandais de la Justice, Tharcisse Karugarama, a déclaré que la mort devrait être considérée comme un concept naturel, en ajoutant que de nombreuses alternatives pourraient être appliquées au lieu de l'assassinat.
Il a noté que, après avoir pris conscience de l'impact négatif de l'application de la peine de mort, le gouvernement rwandais avait décidé de l'abolir en 2007, décision saluée par les citoyens.
Toutefois, à la fin de la conférence, les participants ont été invités à limiter progressivement l'application de la peine de mort et à réduire le nombre d'infractions pour lesquelles la peine peut être imposée.
Les participants ont également convenu que les pays africains devraient avoir à recours à des législations relatives aux droits de l'Homme qui interdisent la peine de mort.