QUESTION ÉCRITE posée par Mogens Camre (UEN) à la Commission
En novembre 2001 au Nigeria, une femme a été condamnée à la lapidation pour infidélité. Elle a été libérée en mars 2002 à la suite d'une pression internationale massive. Nous sommes de nouveau confrontés à une telle situation. Le 19 août 2002, Amina Lawal a été condamnée à la lapidation pour avoir eu des relations sexuelles en dehors du mariage. Ces châtiments barbares et moyenâgeux sont inacceptables pour la Communauté internationale.
L'expérience montre que seule la pression exercée par la Communauté internationale peut sauver les personnes condamnées à ces châtiments barbares. Ce n'est cependant pas une solution de mobiliser la Communauté internationale chaque fois qu'apparaît un cas de ce genre dans un pays appliquant la charia. L'auteur de la question estime que des sanctions systématiques et une pression permanente exercée sur ces régimes moyenâgeux seraient beaucoup plus efficaces que la méthode employée jusqu'alors qui repose principalement sur les réactions de la Communauté internationale. Or, celle-ci ne réagit qu'à la suite d'une pression massive de la part de différents groupes d'intérêt.
La Commission pourrait-elle par conséquent indiquer les chiffres représentant le volume de l'aide communautaire aux pays appliquant la charia? Dans le cas où l'UE octroie une aide à ces pays, la Commission peut-elle indiquer dans quelle mesure une telle aide, octroyée sans condition quant au respect des droits de l'homme, est compatible avec sa conception du droit et de la justice et n'estime-t-elle pas qu'il conviendrait de suspendre cette aide immédiatement?