Conférence de presse du 29 décembre 2009 (extraits)
Le 29 décembre 2009, la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Jiang Yu a tenu une conférence de presse.
Jiang Yu : Mesdames et Messieurs, bonjour ! Maintenant je suis prête à répondre à vos questions.
Q : Est-ce que la Chine a mené une évaluation sur la santé mentale d'Akmal Shaikh ? Est-ce qu'elle lui a fourni un service d'interprétation pendant le procès ? Sera-t-il enterré selon sa tradition ethnique ? Où sera-t-il enterré ? Combien de personnes la Chine a-t-elle exécutées cette semaine ?
R : Vous auriez dû poser vos questions portant sur des détails aux autorités judiciaires. J'ai noté que ces dernières avaient donné des réponses aux questions des médias concernant l'affaire d'Akmal Shaikh et fait part de leur position à ce sujet.
La condamnation à mort du ressortissant britannique Akmal Shaikh pour trafic de drogue en Chine est une affaire pénale isolée. La justice chinoise a agi indépendamment en stricte conformité avec la loi. Le trafic de drogue, reconnu par le monde entier comme un crime grave contre la société, est sévèrement puni par tous les pays du monde. Pendant le procès, le droit de recours et les autres droits d'Akmal Shaikh ont été dûment respectés.
Q : Le Premier Ministre britannique Gordon Brown a déclaré qu'il était scandalisé et déçu par l'exécution d'Akmal Shaikh. Quel est le commentaire de la Chine là-dessus ? Deuxième question, combien d'étrangers la Chine a-t-elle exécutés depuis la réforme et l'ouverture sur l'extérieur ?
R : La Chine est un Etat de droit où les autorités judiciaires agissent en stricte conformité avec la loi. Elle refuse toute ingérence étrangère à son indépendance judiciaire. Personne n'a le droit de lui donner des leçons sur les affaires qui relèvent de sa souveraineté judiciaire. Lutter contre le trafic de drogue est une aspiration commune de tous les peuples du monde. La Chine exprime son vif mécontentement et sa ferme opposition aux accusations infondées de la partie britannique et exhorte cette dernière à respecter la souveraineté judiciaire chinoise et à corriger immédiatement ses erreurs afin d'éviter que les relations bilatérales ne soient affectées.
Concernant votre deuxième question, je ne dispose pas de chiffres en la matière. Je vous propose de vous renseigner auprès des autorités compétentes.
[...]
Q: Pouvez-vous confirmer qu'Akmal a été exécuté? Pourquoi la Chine n'a-t-elle jamais annoncé le nombre annuel des exécutions? Nous ne cessons d'entendre des accusations britanniques contre la Chine. Comment voyez-vous les relations sino-britanniques à l'heure actuelle ?
R: J'ai vu que les départements compétents de la Région autonome du Xinjiang avaient déjà donné une réponse officielle aux questions à ce sujet. Je vous prie de vous référer aux informations publiées par les autorités compétentes.
Sur votre deuxième question, la Chine maintient toujours la peine de mort, et les conditions ne sont pas encore réunies pour l'abolir. Cependant, la peine capitale est appliquée sous contrôle strict et avec toute la prudence qui s'impose. Si vous estimez que le chiffre des exécutions n'a jamais été rendu public, c'est peut-être parce que vous n'avez pas trouvé les bonnes sources. Les tribunaux locaux des différents échelons ont régulièrement rendu public des informations par des voies et canaux normaux conformément aux règlementations pertinentes. Je vous propose de lire plus souvent le Legal Daily ou de visiter les sites web de ces tribunaux.
Vous connaissez mes réactions aux accusations britanniques. La Chine attache une grande importance aux relations sino-britanniques, et ne souhaite pas que ces relations soient affectées par l'affaire. Nous espérons que le Royaume-Uni fera preuve de raison pour ne pas créer de nouveaux obstacles aux relations bilatérales. Comme je l'ai souligné tout à l'heure, il s'agit d'une affaire pénale isolée qui n'a rien à voir avec d'autres problèmes.
[...]