20 décembre 2011 – Les Etats membres des Nations Unies ont exprimé lundi leur préoccupation concernant les informations sur des violations des droits de l'homme en Iran, dont l'usage de la torture, des châtiments cruels et inhumains et des "inégalités flagrantes et la violence contre les femmes". Les Etats ont appelé l'Iran à renforcer les institutions de défense des droits de l'homme en Iran.
Dans une résolution adoptée à l'Assemblée générale, les Etats membres ont déploré "les violations graves et récurrentes des droits de l'homme en Iran" y compris l'augmentation importante des condamnations à mort et d'exécutions particulièrement pour des crimes "qui ne sont pas clairement définis", et "les restrictions graves et systématiques" de la liberté de rassemblement, d'opinion et d'expression.
La résolution a recueilli 89 votes en faveur et 30 votes contre. 64 pays se sont abstenus. Les Etats membres ont appelé le gouvernement d'Iran à libérer immédiatement et sans conditions tous les détenus qui ont fait l'objet d'arrestations arbitraires et mis en prison "simplement pour avoir exercé leur droit de rassemblement pacifique et de participer à des manifestations pacifiques".
Ils ont aussi demandé au gouvernement iranien de mettre fin à la répression ciblée contre les défenseurs des droits de l'homme et de redresser les inégalités flagrantes entre les hommes et les femmes.
La résolution a pris en compte le récent rapport du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui met en valeur la détérioration de la situation en Iran ainsi que les mises en garde du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en Iran, Ahmed Shaheed, sur le fait que le gouvernement iranien cible particulièrement les minorités.
Les arabes, azéris, baloutches et kurdes et ceux qui défendent leurs droits ont tous été victimes de violations qui par moments s'apparentes à des persécutions selon la résolution. Aussi les minorités religieuses, dont les zoroastriens, les sunnites, les bahaïs et les chrétiens ont été ciblés.
Dans la résolution, les Etats membres ont déploré le fait que les autorités iraniennes n'ont pas effectué une enquête sur le processus électoral de 2009 et ont exhorté le gouvernement iranien à assurer des "élections libres, équitables, transparentes et inclusives lors du scrutin pour élire les députés au Parlement en 2012 afin de refléter la volonté du peuple iranien".