Les autorités japonaises n'auront procédé à aucune exécution de condamné à la peine capitale en 2011, en raison de la position prudente des ministres de la Justice qui se sont succédé ces derniers mois, un fait qui ne s'était pas produit depuis 1992.
Il reste 129 prisonniers dans les couloirs de la mort au Japon, un nombre qui a augmenté de 18 personnes depuis fin 2010, a rapporté le journal Yomiuri Shimbun.
Aucun de ces condamnés n'a été conduit à la potence cette année, et la probabilité est désormais nulle puisque les exécutions ne peuvent avoir lieu les 29, 30 et 31 décembre et que rien n'était prévu le 28 décembre.
Ce moratoire de facto sur les exécutions tient simplement aux décisions des ministres du Parti démocrate du Japon (PDJ) qui se sont succédé à la Justice cette année.
La loi précise qu'un condamné à la peine capitale doit être exécuté dans les six mois suivant la confirmation de sa sanction en dernière instance, mais la décision finale revient au ministre de la Justice qui doit signer l'ordre de pendaison.
Des organismes internationaux appellent régulièrement le Japon à abolir la peine capitale, mais une large majorité de l'opinion publique nippone étant pour, les gouvernements sont réticents à s'engager dans un tel processus. Une interruption de plus de trois ans des exécutions avait eu lieu jusqu'à 1992, en raison de l'opinion abolitionniste d'un ministre alors en poste. Depuis, au moins une exécution a eu lieu chaque année jusqu'en 2010.