Les 47 Etats membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU ont adopté jeudi deux résolutions prolongeant de un an les mandats des rapporteurs spéciaux de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Iran et en Corée du Nord.
Alors que la résolution concernant la Corée du Nord a été adoptée par consensus, celle concernant l'Iran a dû être adoptée par vote, avec 22 voix pour, 5 contre (Bangladesh, Chine, Cuba, Qatar et Russie) et 20 absentions. Durant les débats précédents le vote, l'ambassadeur iranien auprès des Nations unies à Genève, Seyed Mohammad Reza Sajjadi, avait dénoncé un "jeu politique", estimant que la résolution était une "action injuste et injustifiée". L'ambassadeur iranien a par ailleurs jugé "injustes et injustifiées les accusations contenues dans le rapport du rapporteur spécial".
Depuis sa nomination en août 2011, le rapporteur, Ahmed Shaheed, ancien ministre des affaires étrangères des Maldives, n'a pas été autorisé par le régime de Téhéran à se rendre en Iran, malgré plusieurs demandes. Dans son rapport présenté au Conseil début mars, l'expert réclame un "moratoire" sur la peine de mort en Iran, exhortant le gouvernement à "interdire la peine de mort pour les cas qui ne correspondent pas au standard de 'crime grave' tel que défini par le droit international".