BRAZZAVILLE, 10 octobre (Xinhua) -- Le chef de la délégation de l'Union européenne (UE) au Congo, Marcel Van Opstal, a appelé mercredi le Congo à soutenir la résolution relative à un moratoire mondial sur l'application de la peine de mort qui sera mise au vote lors de la 67ème Assemblée Générale des Nations Unies en décembre 2012.
Le diplomate européen a lancé cet appel à l'occasion de la célébration au Congo de la journée mondiale contre la peine de mort, instituée depuis le 10 octobre 2003.
"Nous comptons sur nos partenaires congolais dans ce combat pour une abolition universelle de la peine de mort", a-t-il souligné, précisant que l'abolition de la peine de mort constitue l'un des objectifs principaux de la politique des droits de l' homme de l'UE et une priorité personnelle pour la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton.
A cette occasion, la Mouvance des abolitionnistes a exhorté le gouvernement congolais à promouvoir l'adoption de la législation nationale abolissant la peine de mort en vue d'éliminer sa pratique et d'intégrer le cercle des pays abolitionnistes.
Selon le coordonnateur de cette ONG congolaise, Gatien Bongolo, cet appel consiste à extraire la loi sur la peine de mort du code pénal congolais, à ratifier le deuxième protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort, et à soutenir l' adoption de la résolution de l'Assemblée Générale des Nations Unies pour un moratoire sur l'application de la peine de mort en décembre prochain.
"Bien qu'ayant aboli dans les faits la peine de mort, le Congo est considéré comme pays rétentionniste, c'est-à-dire n'ayant pas encore évacué dans son code, cette peine, à cause du fait que cette loi figure en bonne place dans le code pénal", a-t-il relevé.
En tant que membre du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies depuis 2011 et de par la Constitution congolaise du 20 janvier 2002, qui stipule, en son article 7, que "la personne humaine est sacrée et a droit à la vie", les pouvoirs publics doivent tout faire pour éradiquer cette pratique, a-t-il insisté.