11 septembre 2013 – Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a organisé mercredi une réunion sur le sort des enfants dont les parents ont été condamnés à la peine capitale ou exécutés afin d'analyser l'impact d'une telle situation sur les droits de ses enfants et mieux comprendre les normes internationales des droits de l'homme qui s'appliquent en la matière.
La Haut Commissaire adjointe aux droits de l'homme, Flavia Pansieri, a rappelé l'opposition du Haut commissariat à la peine de mort, plaidant pour des alternatives sans répercussions disproportionnées sur les enfants.
Mme Pansieri a également souligné la vulnérabilité des enfants devenus orphelins, qui peuvent être victimes de violences physiques ou psychologiques et risquent d'adopter des comportements violents et de se replier sur eux-mêmes.
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les violences faites aux enfants, Marta Santos Pais, a rappelé de son côté que l'intérêt supérieur de l'enfant constituait une « considération primordiale » face à toute décision risquant de l'affecter.
« Concrètement, s'il existe une autre alternative à la peine capitale, afin de concilier l'intérêt supérieur de l'enfant avec celui de la société, elle doit être privilégiée », a affirmé Mme Pais.
Le professeur associé à l'Université Rowan aux États-Unis, Sandra Jones, a fait pour sa part de son expérience avec les enfants de parents attendant leur exécution ou déjà exécutés aux États-Unis, qui vivent souvent dans le chagrin permanent et sont victimes de stigmatisations parfois à l'origine de violences, de problèmes mentaux, d'addictions ou de suicides.