(Belga) Quarante-deux ministres des Affaires étrangères, dont le vice-premier ministre belge Didier Reynders, ont signé mercredi un appel pour l'abolition de la peine de mort, la déclarant "intrinsèquement inhumaine" et soulignant que le sujet doit rester à l'ordre du jour de la communauté internationale.
"Une justice qui tue n'en est pas une", affirme l'appel publié pour la Journée mondiale contre la peine de mort le 10 octobre. Les 42 signataires, provenant d'Etats membres du Conseil de l'Europe, s'opposent à son recours en toutes circonstances, partout dans le monde. Selon le SPF Affaires étrangères, il y a encore cinquante pays dans lesquels les peines capitales sont effectivement exécutées, soit la moitié de ceux que l'on dénombrait il y a vingt ans. Le Conseil de l'Europe et la Convention européenne des Droits de l'Homme ont joué un rôle catalyseur pour bannir la peine capitale du continent européen. La Biélorussie, qui n'est pas membre de cette institution, est aujourd'hui le seul pays en Europe où la peine de mort est encore exécutée. Les signataires appellent Minsk à instaurer un moratoire comme première étape. "Le signal politique des 42 vient à un moment crucial dans la campagne mondiale et souligne le rôle positif que les organisations internationales, comme le Conseil de l'Europe, peuvent jouer pour aider les pays à mettre fin à la peine de mort. Notre pays maintient son rôle actif en ce domaine. Ainsi, durant la 24ème session du Conseil des Droits de l'Homme à Genève le mois dernier, la Belgique a organisé un panel sur le droit des enfants des condamnés à mort", a souligné le SPF des Affaires étrangères, dans un communiqué.