Quarante-deux personnes condamnées à mort pour terrorisme ont été exécutées en Irak au cours de la semaine écoulée, a annoncé jeudi le ministre irakien de la Justice, Hassan al-Chammari, dans un communiqué.
"Au cours de la semaine écoulée, le ministère a appliqué les peines de mort à l'encontre de 42 condamnés, dont une femme, tous jugés pour crimes terroristes, conformément à l'article 4 de la loi antiterroriste", selon le texte.
Les autorités avaient appliqué en septembre 23 peines de mort, dont 20 pour terrorisme.
"Les peines de mort prononcées contre les condamnés ont fait l'objet de plusieurs appels (...) pour s'assurer du bien-fondé des jugements", a ajouté le ministre.
Selon lui, il a été établi que ces personnes ont bien été impliquées dans "des crimes terroristes ayant causé la mort de plusieurs dizaines de citoyens innocents, outre des crimes visant la déstabilisation du pays et la propagation de l'anarchie et de la terreur au sein de la population".
Depuis le début de l'année, 132 condamnés à mort ont été exécutés en Irak.
Les Nations-unis, Amnesty International et d'autres ONG s'étaient "alarmées" face à l'augmentation du nombre d'exécutions en Irak, et avaient appelé les autorités à commuer les condamnations à mort en peines de prison ou à déclarer un moratoire.
Le pays connaît depuis avril dernier une flambée de violences notamment confessionnelles.
Plus de 230 personnes ont été tuées dans ces violences depuis octobre et plus de 4.900 depuis le début de l'année, selon un bilan de l'AFP se basant sur des sources médicales et de sécurité.