Pékin - Treize personnes ont été exécutées après avoir été condamnées pour terrorisme et autres actes de violence au Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a annoncé lundi l'agence de presse Chine nouvelle.
Ces personnes sont au total impliquées dans sept affaires différentes, écrit Chine nouvelle dans son information datée d'Urumqi, la capitale du Xinjiang, région en proie à des troubles où les Ouïghours, des musulmans turcophones, constituent l'ethnie la plus importante.
Aucun autre détail n'a pour le moment été fourni.
Dans un cas, trois des accusés ont été condamnés pour avoir organisé et dirigé les attaques de terroristes contre un poste de police, un hôtel, un bâtiment abritant des bureaux du gouvernement et d'autres lieux, ce qui a provoqué la mort de 24 policiers et civils, 23 autres ayant été blessés, dans la commune de Lukqun dans le comté de Shanshan de la préfecture de Turpan, le 26 juin l'année dernière, a écrit Chine nouvelle.
Quelques heures auparavant, trois terroristes, complices des auteurs d'un attentat suicide en 2013 sur la place Tiananmen à Pékin, avaient été condamnés à la peine capitale, selon la télévision publique chinoise CCTV.
Quatre autres accusés avaient été condamnés à des peines de cinq à 20 ans de prison et un cinquième à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le coeur de Pékin avait été le théâtre, le 28 octobre 2013, d'un attentat perpétré, d'après la police, par trois extrémistes de l'ethnie ouïghoure de la région musulmane du Xinjiang.
Un homme, son épouse et sa belle-mère avaient précipité leur voiture chargée de bidons d'essence contre l'entrée de la Cité interdite, sous le portrait de Mao Tsé-toung, une attaque suicide qui avait fait également deux morts et 40 blessés parmi des touristes fauchés au passage du véhicule.
Depuis l'attaque place Tiananmen, d'autres attentats dans des lieux publics en Chine ont également été imputés par les autorités à des Ouïghours du Xinjiang. Notamment une attaque à l'arme blanche à la gare de Kunming (sud), qui a fait 29 morts et 140 blessés, et un attentat le mois dernier à Urumqi, qui a fait 43 morts et une centaine de blessés sur un marché.
Les Ouïghours, parmi lesquels a émergé récemment une frange radicale, se disent exclus de la vigoureuse croissance économique dopée par les investissements de Pékin et entravés dans la pratique de leur religion et de leur culture.