Marietta Karamanli (France, SOC), rapporteure générale de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) sur l'abolition de la peine de mort a fait part de sa consternation face aux dernières exécutions qui ont eu lieu aux Etats-Unis.
"Je déplore vivement que la Floride, la Géorgie et le Missouri aient exécuté trois condamnés à mort en l'espace de 24 heures. La peine de mort, qui est l'une des formes les plus cruelles de négation des droits de l'homme, comme l'ont montré les exécutions par injection létale qui se sont mal déroulées récemment, ne parvient jamais à rétablir la justice, quel que soit le crime pour lequel elle a été prononcée", a déclaré la rapporteure.
Après avoir passé près de 30 années dans le couloir de la mort, John Henry a été exécuté en Floride le 18 juin, ce qui a fait de lui le troisième détenu à être exécuté aux Etats-Unis en 24 heures et le 23ème condamné à subir le même sort cette année. Mardi, Marcus Wellons, en Géorgie, et John Winfield, dans le Missouri, sont morts par injection létale. Ces exécutions sont les premières qui soient intervenues depuis la fin avril, lorsque l'agonie, 43 minutes durant, de Clayton Lockett provoquée par l'échec de l'injection létale réalisée en vue de son exécution dans l'Oklahoma, avait soulevé de graves interrogations concernant la méthode utilisée.
Mme Karamanli a rappelé que l'Assemblée avait toujours, et sans aucune équivoque, condamné la peine de mort sous toutes ses formes, la qualifiant de traitement inhumain et dégradant. Elle a réitéré avec la plus grande fermeté l'appel à un moratoire immédiat des exécutions sur tout le territoire des Etats-Unis, pays qui jouit du statut d'observateur auprès du Conseil de l'Europe.